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Ete 2007 - CRETE - CABO CREUS

28 septembre 2007

PELERINAGE A SAN PERE DE RODA

Quand vient la fin de l'été, traditionnellement, depuis deux décennies, j'effectue un pèlerinage à pieds jusqu'au monastère de San Pere de Roda qui domine la jolie baie de Port de la Selva, simplement pour remercier le ciel d'être toujours debout, bien droit sur mes jambes, avec mon regard qui continue à s'étonner de la beauté paisible du monde. Je laisse à quai mon petit compagnon du vent pour la journée...

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Il existe de nombreux itinéraires pour se rendre au Monastère.

On peut partir du Club Nautique de Port de la Selva,

longer la mer jusqu'au Camping de la Vall (40mn).

Au camping, on tourne le dos à la mer

pour prendre la direction du joli village de La Vall (20mn).

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Lorsqu'on arrive au village de La Vall de Santa Creu,

particulièrement aux derniers jours de Septembre,

on a l'impression que le temps s'est arrêté.

Pas une voix, pas un passant, et pourtant, à l'entrée du village,

un petit restaurant est ouvert.

Comme chaque fois que je m'y arrête,

je suis le seul client...

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C'est mon premier restaurant de l'été. Je fête simplement la fin de la saison, je lève mon verre au ciel qui me donne la chance d'être là. Au menu, salade du chef au chèvre chaud, côtelettes d'agneau, vino blanco de la casa, (il a une robe de bal, c'est tout simplement des larmes de soleil tombées dans mon verre), agua minéral sin gas...

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Quand Gisela m'apporte le café,

je sais qu'il me reste 1 heure de marche

par un petit sentier rocailleux pour arriver au pied des crêtes...

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C'est un petit vin blanc, qu'on boit sous les tonnelles,

quand les filles sont belles, du côté de La Vall...

(photo réalisée sans trucage)

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Je finis mon café, et le vin,

je savoure l'air frais qui court sous la tonnelle

en faisant bruisser les feuillages des micocouliers,

des amandiers, et des oliviers...

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Les oliviers témoignent de l'aridité de cet été 2007.

Très peu de pluie sur  la zone, du vent,

de la fraîcheur et une température de la mer

inférieure de 2° aux moyennes saisonnières...

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Lu dans le bulletin d'actualité du Baix Empordà :

En août, la température moyenne de l'eau de mer était près de 1,8° C  sous la valeur moyenne des quinze dernières années. Le 25 août on mesurait 21,5° dans L'Estartit, la moyenne annuelle à cette période était de 23,3° entre 1990 et 2004. En 2006 des températures de l'eau de plus de 25° étaient même relevées devant L'Estartit. Effet secondaire agréable de ces "basses températures" : les bancs de méduses attendus et craints ne viendront pas cette année sur la côte. Les pêcheurs qui avaient été engagés pour leur prise, avaient peu à faire et si quelqu’un a été piqué quand même par une méduse avait simplement eu de la malchance. Pour les températures de l'air en août, il n'y a encore aucun chiffre officiel, celles-ci seront selon toute vraisemblance également nettement sous la moyenne des dernières années.

***

Si j'ai ressenti la fraîcheur des eaux cette année,

j'ai pu constater malgré tout une invasion de méduses fin-juillet

au fond de la baie de Port de la Selva.

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Quand je quitte ce petit restaurant, mon agua mineral sin gas est intacte.

Je demande à Gisela "un tapon", un bouchon de liège,

et voilà la bouteille de " Font Vella " dans mon sac.

Sur les chemins,

quand on monte vers le ciel par les sentiers de pierres,

il ne faut pas oublier sa bouteille d'eau.

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Petit tour de village avant le chemin de pierres...

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chalutier

Pas foule dans les ruelles, ni près de la fontaine,

juste un petit chien qui voudrait bien me suivre...

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Derrière tes barreaux, pour quelques mots que nous pensions si fort...

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La route est longue longue longue, chante si tu es fatigué,

tu marcheras des heures entières sous le dur soleil de l'été...

Soleil timide aujourd'hui,

avec quelques bourrasques fraîches de tramontane,

et même en prime une petite giboulée,

comme dans un ciel de Mars...

***

 

***

Quand on s'élève au dessus de La Vall,

les arbousiers et les chataîgners font place aux oliviers et aux micocouliers.

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A chaque fois, la nature défigurée par les grands incendies

finit par reprendre le dessus. Les blessures des flammes demeurent,

puis les spectres des arbres se dégradent,

retournent à la terre d'où renaissent de nouvelles pousses,

qui ont rarement le temps de prendre un âge vénérable...

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La seule différence entre moi et un fou, c'est que je ne suis pas fou.

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Lorsqu'on se rapproche de la ligne de crêtes,

se découpe sur la droite, vers le Nord, les lignes d'une  petite chapelle.

Sur la gauche, vers le Sud,

le Monastère de San Pere de Roda dresse ses tours austères...

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Quand on s'élève davantage au-dessus du monastère,

il faut encore une vingtaine de minutes

pour arriver au plus haut de la crête et découvrir le panorama

sur la baie de Rosas et la plaine de Figueras.

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A l'extrème Sud de la baie de Rosas, coup de zoom sur les îles Mèdes au large d' Estartit. Vous  y découvrirez les merveilles naturelles de la Méditerranée originelle. J'ai vécu en Août une belle rencontre au large de l'île Massa de Oro, une concentration d'une centaine de dentis majestueux dans leur robe rose pâle : un ballet paisible orchestré par des spécimens de 4 à 6 kilos... Je n'avais jamais vu cela auparavant, même dans les films du Commandant Cousteau...

***

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17 heures 30 minutes et 6 secondes à ma Pulsar waterproof à quartz ce mardi 18 Septembre 2007. L'heure d'entamer la descente vers Port de la Selva. Cette montre a une histoire : Un samedi de Février 2001 (?), je suis en attente de mon vol Air France Orly/Pointe à Pitre. Je dois reprendre le travail le lundi à bord d'un navire à passagers. L'avion étant surbooké, on propose aux passagers acceptant de décaler leur vol au lendemain dimanche, une indemnité conséquente, ce qui m'a permis de passer une nuit de plus sur la terre ferme et de m'offrir cette jolie montre qui tourne comme une horloge...

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Quand on a fini de dévaler le chemin abrupt et pierreux, à l'orée de Selva de Mar,

des vignes peuvent offrir au marcheur courageux quelques grappes gavées de sucre,

oubliées par les vendangeurs...

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Au village de Selva de Mar, ne pensez pas ce chat figé dans la ronde des vents...

Il est prêt à bondir sur l'oiseau imprudent...

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Dans la nuit qui suivit, le vent du Nord essoufflé s'est endormi dans les vallons, entre mer et montagne. La brume si rare dans cette contrée, est venue poser son voile de mystère sur une saison soudainement engourdie, masquant la vue bien avant la ligne de crêtes... Mais de ce côté là de la Catalogne, le vent du Nord n'est jamais loin pour reprendre sa chanson de tourmente. Il va courir bientôt encore des crêtes jusqu'à la mer, emportant bien au-delà de l'horizon mes pensées vagabondes.

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Pour les marins exclusivement :

Quand on a le mal de mer, plusieurs solutions : on reste à terre, ou bien on prend de la nautamine, cela fait dormir et n'empêche pas à coup sûr de rendre ce qu'on a pu prendre... Mais le secret des secrets, ne le répétez à personne, vous faites comme moi, vous embrassez la carrière de marin, si possible celle de capitaine, et vous prenez la mer sans compter, quel que soit le temps. Tout se passe dans l'oreille interne : elle est constituée en partie d'un tissu qui s'apparente à des cristaux liquides... Quand votre corps bouge, ces "cristaux" bougent de façon synchrone... Quand les mouvements sont inhabituels ou plus forts que de coutume, les "cristaux" peuvent réagir de manière anarchique et désordonnée... C'est l'origine basique du mal de mer. Et bien, sachez que plus vous naviguez, plus vos cristaux "se musclent", s'organisent et apprennent à vibrer en cadence, dans un rythme équilibré et ordonné...

Pour les mélomanes avertis uniquement :

me_marier et d'un, 

perdre_la_memoire et de deux.

***

Dans les vieux bistrots des faubourgs
De Brest de Marseille de Cherbourg
Les nuits sont toujours aussi longues

Parfois le vent qui vient du port
Entraîne avec lui des accords
Qui me parlent du bout du monde

Allez envoyez la musique
On va danser pour oublier
Que je ne connais de l'Afrique
Que des photos un peu fanées

Ce soir je reprends mes chansons
Mes vieux rêves et mes illusions
Ce soir moi je pars en voyage

Je donne à la nuit mon cafard
Ce soir on va rire on va boire
Je vais retrouver mes mirages

Allez envoyez la musique
On va danser pour oublier
Que les vaisseaux de l'Atlantique
N'ont jamais voulu m'embarquer

Maintenant le petit matin
Qui semble revenir de loin
Emporte ma nuit d'espérance

Je le sais aujourd'hui encore
Je vais aller voir sur le port
Les yeux des marins en partance

Allez envoyez la musique
On va danser une dernière fois
Ça n'a vraiment rien de tragique
Je partirai une autre fois

Allez envoyez la musique
On va danser une dernière fois
Ça n'a vraiment rien de tragique
Je partirai une autre fois
Je partirai une autre fois

***

***

La vie est une succession de pèlerinages.

Des collines et des montagnes à gravir

au rythme de ses pas...

 

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12 septembre 2007

L'ETE NE MEURT JAMAIS

Voilà le ciel de Septembre qui se pare de transparences et de lumières inespérées... L'été ne meurt jamais... Quand ces journées déroulent leur cheminement paisible, j'ai besoin de partir, d'avancer pas à pas, de voir une fois de plus ce qui peut s'écrire aux confins des rivages et derrière l'horizon. Je me sens bien partout, et davantage près de la mer. C'est le propre des déracinés, de pouvoir aller et venir, et d'aimer chaque pierre, chaque reflet, chaque regard, chaque signe, de lire derrière des silences tous les mystères de la vie...

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Voilà deux couleurs que j'affectionne, le rose pâle, et le bleu pâle...

Si vous souhaitez un jour m'offrir une chemise, vous avez la couleur...

Pour la taille, XXXL, merci d'avance,

le ciel de Septembre vous le rendra au centuple...

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Le petit klebs de service...

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Que fait-on quand un tatouage ne plait plus?

On se le coltine ad vitam aeternam...

Je préfère porter un chapeau, un voile, un hâle, une barbe,

tous ces signes dont on peut se défaire plus facilement au gré de son humeur...

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Sous le signe de l'étoile...

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4 étoiles à la file... Cet oreiller me vient aussi de ma marraine cette héroïne. Petite consultation médicale : J'ai un petit problème aux yeux : depuis une semaine, après chaque plongée, mes yeux sont gonflés au point que j'ai carrément le regard clos. Il faut une heure pour un retour à la "normale". Aucune douleur, aucune irritation, juste l'impression que je pleure vers les 30 mètres. Jamais eu pareille chose en 30 ans de plongées... Alors les toubibs, que me prescrivez-vous, j'espère que vous n'allez pas me dire d'arrêter de plonger, avec le beau temps revenu. En tous cas, c'est sûr, je ferai un très mauvais malade, je suis déprimé par ce petit bobo indolore... Alors mon vieux Robert, que me conseilles-tu depuis la Nouvelle Calédonie?

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Pour les mélomanes exclusivement :

ETE_INDIEN

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Derrière des barreaux pour quelques mots qu'il pensait si fort,

Diego libre dans sa tête derrière sa fenêtre s'endort peut-être...

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Une direction qui ne manque pas de piquant...

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Léandre le sot,
Pierrot qui d'un saut
De puce
Franchit le buisson,
Cassandre sous son
Capuce,

Arlequin aussi,
Cet aigrefin si
Fantasque,
Aux costumes fous,
Les yeux luisant sous
Son masque,

Do, mi, sol, mi, fa,
Tout ce monde va,
Rit, chante
Et danse devant
Une frêle enfant
Méchante

Dont les yeux pervers
Comme les yeux verts
Des chattes
Gardent ses appas
Et disent :
"A bas Les pattes !"

L'implacable enfant,
Preste et relevant
Ses jupes,
La rose au chapeau,
Conduit son troupeau
De dupes !

(Colombine - Verlaine - Brassens)

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Elle s'était maquillée, comme une star de ciné, la la la la...

C'est plus du Verlaine cette fois...

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Vous remarquerez que les hommes sont à l'honneur...

Pas de politique, et pas de sexisme sur le blog...

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Celle-là je la dédie à mon frère chenapan

qui laisse des commentaires par le biais de sa scorpionne d'épouse...

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Au coucher du soleil, du côté de Cala Joncols,

une ballerine solitaire fait des entrechats sur une plage déserte... 

A travers les dunes, elle a disparu, je ne sais pas si je l'ai revue...

Vainement j'ai essayé de suivre les traces, que le vent le vent le vent efface...

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Le troisième toutou de l'article du jour.

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Un petit mulet, ou muge...

Au Maroc et à Moulay Bousselham,

on le nomme bourri.

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Mélancolie mélancolie la mer revient
Je t'attends sur le quai avec tes bateaux blêmes
Tes poissons d'argent bleu tes paniers ton destin
Et mes mouettes dans tes cris comme une traîne...

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Et si le secret du bonheur c'était cela, "l'indépendance", indépendance financière, indépendance sentimentale... Partout où je suis allé ces dernières années, aux Antilles, au Vénézuela ou plus récemment au Maroc, c'est ce que j'ai pu dire, particulièrement aux jeunes filles : faites tout ce que vous pouvez pour être indépendantes financièrement, battez-vous pour cela... Que l'on donne aux femmes le même salaire qu'aux hommes, qu'elles s'épanouissent dans le travail d'abord, libres à elles ensuite d'aller s'emmerder la vie avec un mari...

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Une seule chose à retenir,

L'ETE NE MEURT JAMAIS,

il y a toujours une petite lumière pour nous rappeler sa douceur...

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"Il y a un proverbe chinois qui ne dit rien. Il m'arrive de le citer quand je n'ai rien à dire..."

Sauf que j'ai toujours une petite rengaine qui court dans ma tête :

Mais doucement passent les jours
Adieu, la jeunesse et l'amour
Les petites mômes et les " je t'aime "
On laisse la place et c'est normal
Chacun son tour d'aller au bal
Faut pas que cela soit toujours aux mêmes
Le cœur, cela se dit  corazon
En espagnol dans les tangos
Et dans mon cœur, ce mot résonne
Et sur le boulevard, en automne
En passant près du Mikado
Je ne m'arrête plus, mais je fredonne
C'était bath, le temps du tango !

***

C'est bath le temps du tango...

Comme le tango,

l'été ne meurt jamais...

 

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22 août 2007

HEUREUX QUI COMME ULYSSE

***

Vous l'aviez peut-être pressenti dans mes dernières images, l'été touche à sa fin... Et bien il a suffi que je m'en retourne vers my sweet home pour qu'une canicule pesante s'installe. J'ai à peine entrouvert les volets de ma maison pour garder une pénombre propice à une fraîcheur toute relative. Le temps d'arroser mon jardinet, de caresser ma fidèle babouche, d'embrasser mon fiston, de lire mon sale courrier, d'enfourcher my sweet Ginet, d'embrasser mes parents, et je cours retrouver pour une quinzaine  mon petit compagnon du vent, je mettrai peut-être cette fois-ci le cap sur la Corse magique histoire de changer de rivages et de vous faire découvrir d'autres paysages. Heureux qui comme Ulysse a fait un long voyage, ou comme celui-la qui conquit la toison, et puis est retourné plein d'usage et raison, vivre entre ses parents le reste de son âge. Heureux qui comme Ulysse doit faire d'autres voyages...

Pour les mélomanes exclusivement :

Retour_chez_moi_

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Voila le salon reconstitué de my sweet home. Tout au fond sous la glace, cette banquette a une histoire. C'est Maman qui m'a offert ce "lit de fakir", réalisé par un artisan menuisier dans les années 1920 au Maroc pour mon Grand-Père, en thuya de l'Atlas. Maman y a dormi une bonne quinzaine d'années, j'y ai moi-même dormi 4 ans ces derniers temps. Chaque fois que je m'y replonge, j'ai l'impression de m'endormir dans une belle goélette.

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Retour_chez_moi_

Cette jolie commode embaume le thuya, elle est incrustée de bois de citronnier plus clair, elle me vient encore de ma marraine cette héroïne, grâce à elle ma maison retrouve une âme... Sur cette commode trône un navire, offert à Noël par Maman, qui me permet de rester captain même quand je suis en escale chez moi: 

En ce temps-là Monsieur, en ce temps-là, j'étais un homme...

Et maintenant le soir descendant la poubelle,

doucement dans le noir je pense encore à elles :

à Gertrude de Flandres, aux bains de Samarcande,

à Sarah l'Egyptienne qui d'amour me fit pendre,

elles qui étaient si belles lorsque mes Caravelles

aux vents d'Est partaient baptiser d'autres ports...

Je vais vous dire Monsieur

quand j'étais empereur sous les chrétiens de Troyes

et que mes étendards faisaient plier Byzance,

en ce temps-là Monsieur, en ce temps-là,

j'étais un homme...

A gauche de la commode, un abat-jour en cire d'abeille : Maman elle-même l'a fabriqué avec des incrustations végétales du plus bel effet voilà une trentaine d'années dans les vapeurs de trichloréthylène du petit atelier du Chemin des Pins. Enfin, tout à gauche de l'image, cette chaîne stéréo a aussi une histoire : elle m'a été offerte par le chantier Marinteknic à Singapour au début de l'an 2000, j'étais allé prendre livraison de "PASSION", un  very fast-ferry de la nouvelle génération qui a fait de moi le capitaine le plus rapide de la Caraïbe au début du millénaire, plus de 40 noeuds avec plus de 400 passagers à bord,

En ce temps-là Monsieur, en ce temps-là,

j'étais un homme...

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J'ai dans mon jardinet des cerises, des chataîgnes, quelques pommes,

et chaque fin d'été depuis 5 ans quelques noisettes.

Elles sont bien sûr les meilleures du monde.

***

Dans le feuillage de mon acacia rose,

on sent poindre les prémices d'un changement de saison...

Ô langueurs prochaines de l'automne...

***

***

Ce jour sur les coups de midi,

dans une courbe descendante, je frise les 50km/h...

Il y a du PV dans l'air.

***

Il n'y a pas que Genève pour posséder un beau jet d'eau...

Alès, capitale des Cévennes, peut être fière du sien.

La ville est devenue bien coquette le long des rives du Gardon.

On oublie la cité grise qui nous a accueillis en 1965...

Que de changements depuis dans cette sous-préfecture paisible...

Il y a un administré qui en fait le "MAX"

pour ce beau résultat...

***

***

Heureux qui comme Ulysse a fait un long voyage,

et puis est retourné plein d'usage et raison,

vivre entre ses parents le reste de son âge... 

Je retrouve les parents après plus d'un mois de navigations solitaires...

Tendresse, émotion, sérénité,

Maman devine tout cela à travers mes silences...

***

Le 8 Août, Guy affichait un an de plus au compteur,

tout comme maman et moi en Juillet. Chaque été, pour les lions, c'est pareil,

la valse des anniversaires...

 

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22 août 2007

COMME UNE FIN D'ETE

Il y a comme une fin d' été dans l'air des derniers jours du mois d'Août.

Un été bien timide, une chaleur toujours discrète.

Pas si loin plus à l'Est, la Grèce connait sa troisième canicule en quelques semaines.

Le climat méditerranéen nous réserve des surprises...

Mais sur les rivages du Cap Creus, l'alarmant réchauffement climatique

ne s'est pas fait sentir, et tout l' été, la chanson échevelée et fraîche de la brise

avait quelque chose de rassurant...

***

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Alouette alouette, l'été est fini, pauvre petite bête, je suis ton ami...

Viens donc sur mon épaule, viens te réchauffer,

tu verras je suis drôle, je sais bien danser...

Et puis si tu t' embêtes, tu viendras chez moi,

il y aura des noisettes, et du pain pour toi...

Alouette alouette, l' amour et l'été, comme les cigarettes s' en vont en fumée...

Alouette alouette, non ne t' en fais pas, un autre jour peut-être l'été reviendra...

***

***

En voilà un pour qui l'été ne reviendra plus jamais...

Il y a deux sortes de bateaux qui sévissent autour du Cap :

los arrastreros,

les chalutiers qui râtissent chaque année des prises de plus en plus petites,

et los palangreros,

les palangriers-ligneurs qui se livrent à une pêche plus sélective

mais beaucoup moins miraculeuse que par le passé...

***

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Vive le Vent, vive le Vent, vive le Vent d' hiver...

***

C' est elle qu' on emprisonne, qu' on trahit qu' on abandonne,

qui vous donne envie de vivre, qui donne envie de la suivre

jusqu' au bout, jusqu' au bout...

Je voudrais sans la nommer vous parler d'elle,

bien aimée ou mal aimée elle est fidèle,

et si vous voulez que je vous la présente,

on l' appelle révolution permanente...

C'est elle que l' on matraque que l'on poursuit que l'on traque,

c'est elle qui se soulève, qui souffre et se met en grève,

c'est elle qu'on emprisonne, qu'on trahit qu'on abandonne,

qui vous donne envie de vivre, qui donne envie de la suivre

jusqu'au bout, jusqu'au bout...

***

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L'été, comme un enfant s'est installé,

sur mon dos,

et c'est très lourd à porter,

un enfant tout un été,

sans cigales...

 

 

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17 août 2007

LE CHANT DES PIERRES

Le CAP CREUS est un immense champ de pierres.

Une végétation méditerranéenne clairsemée s'y accroche.

Aux creux des vallons, les pins rescapés des incendies

y parsèment le vert de leurs brindilles. Au Nord-Ouest du Cap,

le joli village de Port de la Selva témoigne d'une ancienne forêt disparue.

Il reste les pierres, dont le chant traverse les saisons...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A force de voir passer des visages, des oiseaux, des lumières,

des bateaux, des matins de silence et des nuits d'ombres,

la PIERRE garde en elle la mémoire du temps.

Elle fige les siècles dans la seconde présente,

il suffit de tendre l'oreille pour décrypter sa CHANSON...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au large du Cap croisent parfois de grands navires

qui ne sauront peut-être jamais la CHANSON de la PIERRE...

La PIERRE pourtant garde en elle le souvenir de ces passagers d'un jour,

elle tatoue dans sa mémoire fossile

le sillage à peine englouti de ces voyageurs sourds à son chant,

elle fait de chaque silence inconnu un talisman...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La PIERRE du Cap garde en elle la mémoire

de ceux qui viennent goûter la langueur de l'été.

Elle dessine au dessus de la mer les courbes du temps et des saisons,

elle s'en nourrit au plus profond de l'hiver, et quand tout se tait,

sa CHANSON douce s'égrène dans les bourrasques échevelées de la tramontane.

L'hiver, quand le Cap n'est plus qu'un grand désert,

il faut entendre le CHANT rugissant des PIERRES...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vent d'été, vent d'hiver, tout passe, tout s'espace,

tout s'envole dans les volutes bleutées de la brise,

sauf la CHANSON éternelle de la PIERRE...

 

 

 

Tout passe, tout s'espace, tout s'envole,

l'oiseau de mer le sait,

qui guette au loin

les passagers

du vent...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partout, le CHANT DES PIERRES est là à portée d'oreille,

c'est le chant fossile de la vie.

 

 

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7 août 2007

LES GENS D'UN JOUR D'ETE

Mon petit compagnon du vent est resté au mouillage toute la journée.

Ciel gris, petites gouttes, éclaircies, l'air reste doux, les gens d'un jour d'été paisibles....

Jour de pause, à ne rien faire, à ouvrir un oeil curieux autour de soi

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Un petit nescafé-magdalenas cuadradas pour démarrer la journée...

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Petit pêcheur deviendra grand...

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Petit poisson deviendra grand, peut-être...

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Un groupe tout à l'heure était là sur la grève,
Regardant quelque chose à terre. - Un chien qui crève !
M'ont crié des enfants ; voilà tout ce que c'est. -
Et j'ai vu sous leurs pieds un vieux chien qui gisait.
L'océan lui jetait l'écume de ses lames.
- Voilà trois jours qu'il est ainsi, disaient des femmes,
On a beau lui parler, il n'ouvre pas les yeux.
- Son maître est un marin absent, disait un vieux.
Un pilote, passant la tête à sa fenêtre,
A repris : - Ce chien meurt de ne plus voir son maître.
Justement le bateau vient d'entrer dans le port ;
Le maître va venir, mais le chien sera mort.

- Je me suis arrêté près de la triste bête,
Qui, sourde, ne bougeant ni le corps ni la tête,
Les yeux fermés, semblait morte sur le pavé.
Comme le soir tombait, le maître est arrivé,
Vieux lui-même ; et, hâtant son pas que l'âge casse,
A murmuré le nom de son chien à voix basse.
Alors, rouvrant ses yeux pleins d'ombre, exténué,
Le chien a regardé son maître, a remué
Une dernière fois sa pauvre vieille queue,
Puis est mort.

C'était l'heure où, sous la voûte bleue,
Comme un flambeau qui sort d'un gouffre, Vénus luit ;
Et j'ai dit : D'où vient l'astre ? où va le chien ? ô nuit !

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Bleu, bleu, comme les roses à venir.

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Au village, sans prétention,
J'ai mauvaise réputation.
Que je me démène ou que je reste coi
Je passe pour un je-ne-sais-quoi!
Je ne fais pourtant de tort à personne
En suivant mon chemin de petit bonhomme.
Mais les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Non les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Tout le monde médit de moi,
Sauf les muets, ça va de soi.

Le jour du Quatorze Juillet
Je reste dans mon lit douillet.
La musique qui marche au pas,
Cela ne me regarde pas.
Je ne fais pourtant de tort à personne,
En n'écoutant pas le clairon qui sonne.
Mais les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Non les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Tout le monde me montre du doigt
Sauf les manchots, ça va de soi.

Quand je croise un voleur malchanceux,
Poursuivi par un cul-terreux;
Je lance la patte et pourquoi le taire,
Le cul-terreux se retrouve par terre
Je ne fais pourtant de tort à personne,
En laissant courir les voleurs de pommes.
Mais les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Non les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Tout le monde se rue sur moi,
Sauf les culs-de-jatte, ça va de soi.

Pas besoin d'être Jérémie,
Pour deviner le sort qui m'est promis,
S'ils trouvent une corde à leur goût,
Ils me la passeront au cou,
Je ne fais pourtant de tort à personne,
En suivant les chemins qui ne mènent pas à Rome,
Mais les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Non les braves gens n'aiment pas que
L'on suive une autre route qu'eux,
Tout le monde viendra me voir pendu,
Sauf les aveugles, bien entendu.

***

***

A chacun son rêve...

***

***

La petite fille faisait des allers-et-venues entre l'eau

et un petit trou dans le sable sec qu'elle essayait de remplir avec sa pelle jaune...

Jeux d'enfants, à chacun son rêve...

***

***

Petit bateau deviendra grand...

***

***

Douceur unique comme le bleu de la mer..

Douceur multiple comme les gens d'un jour d'été...

 

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4 août 2007

LA MEMOIRE DU VENT

 

 

 

 

Cet été 2007 fut une saison de vent, le vent qui disloque la lumière en étincelles et qui fait respirer plus fort.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Promenade à pieds sur les chemins pierreux du Cabo CREUS

tandis que mon compagnon du vent, mon fidèle YEMAMBA II,  reste à l'abri à PORT de la SELVA.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le soleil est immobile l'été devient fou,

tous les garçons et les filles s'en vont avec nous,

la chanson sur les lèvres la chanson du bonheur

et le coeur empli de fièvre d'amour et de fleurs...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A mi-chemin entre le village et la maison du peintre, un mazet à l'abandon...

""Le temps qui ne saura jamais comment pourquoi le Vent,

vient souffler sur nos vies et le vide le suit...""

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

""La route est longue longue longue, chante si tu es fatigué,

tu marcheras des heures entières, sous le dur soleil de l'été...""

 

 

 

 

 

 

Au bout du chemin, dans l'écrin de sa pinède, fermée comme un coeur secret,

loin de la foule et du bruit, sinon la chanson du vent,

la maison perdue d'un peintre solitaire...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Même au plus fort de l'été, il y a autour de la maison une ombre étrange...

""La maison près de la fontaine couverte de vignes vierges et de toiles d'araignées,

sentait la confiture et le désordre et l'obscurité.

Autour il y avait le silence, les guêpes et les nids des oiseaux...""

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Série de trois, d'un coup, sans crier gare,

c'est mon album de vacances....

 

 

 

 

 

Le chemin finit par gagner le plus joli petit port du monde...

 

 

 

 

 

Même dans les plus jolis hâvres, on ne fuit pas le vent,

il vous accompagne avec ses chansons bleues argentées...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vous préférez avec ou sans bikini

top-less ou tout-less...?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

""Tout autour de l'île il y a de l'eau, au-dessus de l'île on voit des oiseaux...

Il avait dit j'en ai assez de la maison de redressement,

et les gardiens à coups de clefs lui avaient brisé les dents...

Il y a des villes et des villages qu'il vaut mieux plus traverser...

Tout autour de l'île il y a de l'eau, au dessus de l'île on voit des oiseaux...""

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

""Le temps qui ne saura jamais comment pourquoi le vent

vient souffler sur nos vies et le vide le suit...""

Vous la connaissez par coeur celle-là.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les girouettes s'en donnent à coeur joie,

à passer du Sud au Nord et du Nord au Sud....

 

 

 

 

 

On prend le temps de lire,

avec l'aide du vent pour tourner les pages....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Moi j'aurais plutôt tendance à me voiler la fesse...

 

 

 

 

 

 

Un été de vent et de lumière sur le joli Cap Creus...

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30 juillet 2007

CARTES ESTIVALES

***

***

Voilà quelques cartes postales de mon été.

La première, une fin de journée  à longer le Cabo Creus.

C'est le calme absolu, le vent est enfin tombé.

***

***

J'ai toujours aimé les drapeaux flottant dans la brise,

que vivent les couleurs de la Cataluña Brava.

***

***

Les étraves ne sont ni plus ni moins que les visages des navires,

c'est là qu'on y dresse parfois les figures de proue

pour les protéger des fortunes de mer...

***

***

Voilà mon petit yacht, sa taille lui permet d'aller un peu partout,

de rentrer au plus profond des échancrures du rivage...

***

***

Sur les gros bateaux, le bulbe a une fonction dédiée à la vitesse :

en principe, le bulbe placé à la proue du navire,

possède la particularité d'écarter le flux de l'eau de l'axe longitudinal ...

Ce flux converge ensuite vers l'hélice

en exercant sur elle une pression supplémentaire

qui améliore sensiblement le rendement.

En conclusion si un bulbe n'est pas forcément esthétique,

il s'avère bien souvent utile aux navires pressés...

***

***

J'ai abandonné ma serviette rose le temps de la photo.

Trève de plaisanterie, le rose est une de mes couleurs préférées,

avis à ceux qui ont oublié mon cadeau d'anniversaire,

rose pâle pour les chemises, manches courtes,

taille XXXL, merci d'avance...

***

***

Ma photo préférée de la série...

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Les pêcheurs en herbe continuent à traquer les dernières méduses...

Le vent a fait son oeuvre, les eaux sont moins menaçantes,

le mois du vent et des méduses s'éloigne...

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Equipé d'un bulbe, le chasseur de méduses

jouit d'une rapidité redoutable quand il s'immerge...

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Les bateaux c'est comme les hommes,

ils peuvent avoir les boules quand le vent est trop fort...

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***

Mon compagnon du vent s'apprête à doubler le cap de "la pierre qui tombe"...

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Voilà pour ce petit voyage à travers étraves et visages en attendant d'autres images,

plus sauvages, et un passage obligé du côté de la petite maison du peintre,

perdue dans sa pinède au coeur du Cabo Creus.

 

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25 juillet 2007

BON ANNIVERSAIRE MAMAN

Très bon anniversaire Maman. En ces jours de vent, j'imagine la tramontane débouler des contreforts cévenols sur la bonne ville d'Alès et continuer sa course folle à travers vignes et vallons jusqu'au Golfe du Lion... Rien ne l'arrête, elle court par dessus la mer en faisant briller l'écume, et elle m'arrive sans crier gare avec vos pensées de circonstance. Je cherche l'abri des baies et des criques à bord de mon compagnon du vent, et question vent je suis servi, je le vois courir en volutes bleues par dessus les monts rocheux du Cabo Creus... C'est une course sans fin, comme un brin de tourmente dans le ciel d'été... Attendre, attendre encore, comme les hommes bleus sous le vent de sable qu'ils guettent silencieusement par l'échancrure de leur chèche... Grosses bises à toi Maman, bises à tous.

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***

Voilà une photo toute proche en souvenir de notre beau voyage vers le Maroc,

LA ROMANCE DES SABLES...

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Le vent commence à tomber du côté de Puerto,

mais l'été tarde à s'installer....

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La grande invasion de Juillet, ce sont les méduses.

Peu de monde dans l'eau, et beaucoup d'enfants avec des épuisettes,

pour se livrer à une drôle de pêche....

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Le clocher de l'église continue à sonner tous les quarts d'heure.

De mon voilier, je l'entends à peine avec les bourrasques du vent...

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Au pied du clocher, il y en a un qui a eu peur de se faire piquer sa sweet Ginet...

Amour quand tu nous tiens...

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La plupart des cris étaient destinés à signaler

la terible apparition d'une nouvelle méduse...

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Petits et grands, tout le monde veille...

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Les méduses, c'est comme le vent,

cela finit par cesser,

cela finit un jour par un petit tapis mauve desséché sur la plage,

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Une braveuse de méduses prudemment suivie par le petit klebs de service...

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Un couple d'oiseaux, un couple d'aloës, un couple de jeunes filles,

la vie n'est qu'une succession de duos...

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***

Mais un petit coup de solo, ça peut avoir du charme aussi...

Par elle j'ai autant appris que j'ai versé de larmes,

si parfois je la répudie, jamais elle ne désarme,

et si je préfère l'amour d'une autre courtisane,

elle sera à mon dernier jour, ma dernière compagne,

non je ne suis jamais seul avec ma solitude...

***

***

Derrière des barreaux pour quelques mots qu'il pensait si fort

Dehors il fait chaud des milliers d'oiseaux s'envolent sans effort

Quel est ce pays où frappe la nuit la loi du plus fort 

Diego, libre dans sa tête derrière sa fenêtre s'endort peut-etre...

Et moi qui danse ma vie qui chante et qui rit je pense à lui

Diego, libre dans sa tête derrière sa fenêtre déjà mort peut-être...

***

***

J'en ai vu des horizons et des bateaux, et bien mon préféré,

sans la moindre hésitation, c'est mon petit compagnon du vent...

***

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Voilà pour aujourd'hui, nous sommes déjà fin juillet

et l'été joue les timides. Il faut prendre la brise comme elle vient,

accepter les détours et les caprices des saisons.

 

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14 juillet 2007

14 JUILLET

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De gauche à droite, sur la Lagune bleue de Moulay Bousselham,

on reconnait le Capitaine, ma Brotch, ma Jo, mon Coq,

ma pomme et ma Croft... Je souris

mais j'ai quand même mis prudemment ma bouée...

Ce n'est pas mon premier tour de bateau :

A 1 an, marin précoce,

j'ai déjà franchi le détroit de Gibraltar...

Dans cet endroit mythique est probablement née

ma vocation maritime...

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Mon grand-père maternel, Gabriel Debelle, peut-être sur un quai de Tanger...

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14 Juillet au dessus du Gardon d'Alès,

capitale des Cévennes...

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Aujourd'hui 14 Juillet 2007, mon père aurait eu 92 ans. Mon père c'était un veinard,

à chaque anniversaire il avait droit à un feu d'artifices....

Salut le père...

 

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  • Juin- Juillet- Août 2007 -Escales en CRETE et au CABO CREUS. Après 2 voyages au Maroc, en VTT et en camping-car, je prends l'avion cette fois pour une escale en Crète avec mes frères chenapans. Puis l'été se dessine sur la côte sauvage du Cabo Creus du c
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